Chicago, le 14 novembre 2010 – Nous consommons au quotidien trop de sel, ce qui favorise la survenue d’hypertension. Selon une étude américaine, une diminution de ces apports dès l’adolescence permettrait de réduire le risque de décès par maladies cardiovasculaires à l’âge adulte.
Une analyse publiée dans le Lancet(1) concluait fin 2007, qu’il serait possible d’éviter 9 millions de morts en 10 ans en réduisant de 15 % la consommation de sel dans le monde. Depuis, il est unanimement reconnu que la surconsommation de sel chez l'adulte présente un risque pour sa santé, induisant un risque cardiovasculaire potentiellement fatal. Mais dans le même temps, on a tendance à négliger les effets du sodium chez les enfants. C’est pourtant dans l’enfance que se constitue le capital santé de l’adulte, comme en témoigne une étude présentée lors des sessions scientifiques 2010 de l’American Heart Association(2).
D’incroyables bénéfices sur la santé cardiovasculaire
Selon les auteurs américains, les adolescents consomment plus de sel chaque jour (plus de 9 grammes) que tous les autres groupes d’âge. Un chiffre bien éloigné des recommandations fixées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui sont de 6 g ! Les chercheurs ont voulu évaluer l’impact sanitaire d’une réduction de la consommation de sel de 3 grammes par jour chez ces adolescents. Pour cela, ils se sont appuyés sur les études évaluant la tension artérielle chez les jeunes américains, celles quantifiant l’impact d’une réduction d’apport en sodium sur la tension(3) et un programme informatique permettant d’évaluer les conséquences de cette réduction de la tension sur la santé cardiovasculaire jusqu’à 50 ans.
Résultat : en abaissant de 3 g la consommation quotidienne de sel, on constate une diminution de 44 à 63 % du nombre d’adolescents et de jeunes adultes souffrant d’hypertension et une diminution de 30 à 43 % d'adultes souffrant d'hypertension entre 35 et 50 ans. "En réduisant le sel ajouté aux aliments, les adolescents pourraient vivre plus longtemps sans hypertension. De plus, en abaissant les apports de sel dès le plus jeune âge, nous pouvons espérer à terme changer les attentes gustatives des consommateurs, idéalement en les orientant vers des aliments moins salés" avance Kirsten Bibbins-Domingo de l’université de Californie (San Francisco), auteure principale de l’étude.
Selon les chercheurs, les effets bénéfiques de cette réduction de 3 g de sel dès l’adolescence entraîneraient des bénéfices qui perdureraient sur le long terme. Ainsi, jusqu’à l’âge de 50 ans, on constaterait :
- Une réduction du risque de maladies cardiovasculaires de 7 à 12 % ;
- Une réduction des attaques cardiaques de 8 à 14 % ;
- Une réduction des accidents vasculaires cérébraux de 5 à 8 % ;
- Une réduction de la mortalité de 5 à 9 %.
De la nécessité d’agir dès l’enfance
Comme le précisait en octobre dernier l’association d'experts français SALT (pour "Sodium Alimentaire, Limitons les Taux"-4), "il est capital de s’apercevoir que, dès l’enfance, une trop forte consommation de sel induit pour la santé de tous des risques immédiats et surtout des risques futurs. Il convient donc de faire preuve de la plus grande vigilance auprès des jeunes quant à leur consommation de sel".
Au-delà des risques cardiovasculaires, le groupe SALT pointait d’autres dangers, dont la fragilisation de la masse osseuse liée à l’excrétion de calcium(5) induit par une surconsommation de sel et l’habitude au goût salé qui participe à l’épidémie d’obésité en constante augmentation dans les pays occidentaux.
La plupart des apports en sel ne proviennent pas de notre salière mais des produits préparés (près de 80 %). "Les apports salés cachés dans notre alimentation sont dans le pain et les céréales, les plats et les condiments préparés et bien entendu les fast-foods" précise le Pr. Kirsten Bibbins-Domingo. Un message qu’une récente campagne de l’Institut national de prévention et d’éducation en santé (Inpes) avait souligné.
Une analyse publiée dans le Lancet(1) concluait fin 2007, qu’il serait possible d’éviter 9 millions de morts en 10 ans en réduisant de 15 % la consommation de sel dans le monde. Depuis, il est unanimement reconnu que la surconsommation de sel chez l'adulte présente un risque pour sa santé, induisant un risque cardiovasculaire potentiellement fatal. Mais dans le même temps, on a tendance à négliger les effets du sodium chez les enfants. C’est pourtant dans l’enfance que se constitue le capital santé de l’adulte, comme en témoigne une étude présentée lors des sessions scientifiques 2010 de l’American Heart Association(2).
D’incroyables bénéfices sur la santé cardiovasculaire
Selon les auteurs américains, les adolescents consomment plus de sel chaque jour (plus de 9 grammes) que tous les autres groupes d’âge. Un chiffre bien éloigné des recommandations fixées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui sont de 6 g ! Les chercheurs ont voulu évaluer l’impact sanitaire d’une réduction de la consommation de sel de 3 grammes par jour chez ces adolescents. Pour cela, ils se sont appuyés sur les études évaluant la tension artérielle chez les jeunes américains, celles quantifiant l’impact d’une réduction d’apport en sodium sur la tension(3) et un programme informatique permettant d’évaluer les conséquences de cette réduction de la tension sur la santé cardiovasculaire jusqu’à 50 ans.
Résultat : en abaissant de 3 g la consommation quotidienne de sel, on constate une diminution de 44 à 63 % du nombre d’adolescents et de jeunes adultes souffrant d’hypertension et une diminution de 30 à 43 % d'adultes souffrant d'hypertension entre 35 et 50 ans. "En réduisant le sel ajouté aux aliments, les adolescents pourraient vivre plus longtemps sans hypertension. De plus, en abaissant les apports de sel dès le plus jeune âge, nous pouvons espérer à terme changer les attentes gustatives des consommateurs, idéalement en les orientant vers des aliments moins salés" avance Kirsten Bibbins-Domingo de l’université de Californie (San Francisco), auteure principale de l’étude.
Selon les chercheurs, les effets bénéfiques de cette réduction de 3 g de sel dès l’adolescence entraîneraient des bénéfices qui perdureraient sur le long terme. Ainsi, jusqu’à l’âge de 50 ans, on constaterait :
- Une réduction du risque de maladies cardiovasculaires de 7 à 12 % ;
- Une réduction des attaques cardiaques de 8 à 14 % ;
- Une réduction des accidents vasculaires cérébraux de 5 à 8 % ;
- Une réduction de la mortalité de 5 à 9 %.
De la nécessité d’agir dès l’enfance
Comme le précisait en octobre dernier l’association d'experts français SALT (pour "Sodium Alimentaire, Limitons les Taux"-4), "il est capital de s’apercevoir que, dès l’enfance, une trop forte consommation de sel induit pour la santé de tous des risques immédiats et surtout des risques futurs. Il convient donc de faire preuve de la plus grande vigilance auprès des jeunes quant à leur consommation de sel".
Au-delà des risques cardiovasculaires, le groupe SALT pointait d’autres dangers, dont la fragilisation de la masse osseuse liée à l’excrétion de calcium(5) induit par une surconsommation de sel et l’habitude au goût salé qui participe à l’épidémie d’obésité en constante augmentation dans les pays occidentaux.
La plupart des apports en sel ne proviennent pas de notre salière mais des produits préparés (près de 80 %). "Les apports salés cachés dans notre alimentation sont dans le pain et les céréales, les plats et les condiments préparés et bien entendu les fast-foods" précise le Pr. Kirsten Bibbins-Domingo. Un message qu’une récente campagne de l’Institut national de prévention et d’éducation en santé (Inpes) avait souligné.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire