Les
allergies ne cessent d’augmenter depuis les trois dernières décennies.
Mais au delà des nez qui coulent ou des urticaires disgracieuses, l’allergie
peut parfois nécessiter une prise en charge en urgence. Découvrez comment
réagir !
Les allergies ne sont
pas toujours à prendre à la légère !
Aux Etats-Unis, on compte chaque année 10 à 20 réactions sévères pour 100 000
habitants et 1 à 3 décès par million d’habitant1. Depuis 1990,
les admissions hospitalières pour anaphylaxie en Angleterre ont augmenté de
700 %, pour allergies alimentaires de 500 %, pour urticaire de
100 % et pour oedème de 40 %2. Les spécialistes font
le point à l’occasion du salon de la médecine3 MEDEC 2007 sur
les allergies à traiter en urgence.
L’urticaire
le plus souvent banale

Attention,
toutes les urticaires ne sont pas allergiques, certaines ont des causes
infectieuses, physiques (chaleur excessive, soleil, vêtements
trop serrés ou irritants…) ou plus rarement liées au contact avec
des chenilles processionnaires.
L’oedème dangereux
au niveau du larynx
L’oedème traduit
l’infiltration de liquide dans les tissus de la face avec de vives démangeaisons
lors d’une réaction allergique (urticaire). Sa dangerosité est directement
liée à sa localisation. Sur la peau, il aura pour principal désagrément
une gêne disgracieuse, mais s’il est situé au niveau du larynx (entre la
gorge et la trachée), il peut gêner la respiration et engager le pronostic
vital. Une dystonie (contraction
douloureuse et involontaire), une hyper-salivation et un problème de déglutition
doivent alerter. Dans ce cas, le Samu doit être appelé en urgence. En attentant
son arrivée, le traitement par antihistaminiques, corticoïdes peut être
complété par du salbutamol pour calmer
le bronchospasme et
l’injection d’adrénaline,
via des seringues prêtes à l’emploi.
Dans
de très rares cas, l’oedème n’est pas allergique, mais est
lié à une maladie rare d’origine génétique. Ne répondant pas aux
traitements de l’allergie, ces
oedèmes reposent sur le danazol et
l’acide
tranexamique ;
le concentré de C1Inh (produit dérivé du sang) est réservé aux crises très
graves4. La plupart du temps, ces manifestations régressent
dans les deux jours.
Le
bronchospasme, à ne pas négliger !
L’asthme est une maladie
allergique dans de très nombreux cas, près de 99 % chez l’enfant. En cas d’inhalation
de substance allergène, l’enfant peut souffrir d’une contraction involontaire
des bronches qui va limiter la respiration, on parle de bronchospasme.
L’allergène
est le plus souvent identifié (une odeur met sur la piste, ou les déclencheurs
de crise sont déjà connus). Mais ce n’est pas toujours le cas. Attention,
ces manifestations allergiques ne sont pas anodines et sont encore la cause
de décès. Le traitement repose sur la prise de bronchodilatateurs
bêta2 stimulants administrés en inhalation. Ces médicaments
permettent un relâchement de la musculature bronchique et donc à un soulagement.
L’injection d’adrénaline est une option à ne pas négliger. Si la crise
n’est pas soulagée, il convient d’appeler le SAMU pour une prise en charge
médicale rapide.
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