samedi 2 juin 2012

La Russie plombe l'Italie

Perturbée par l'affaire des paris truqués, l'Italie n'a pas retrouvé le sourire, le temps d'un match amical, en s'inclinant vendredi soir devant la Russie (0-3) malgré une copie loin d'être catastrophique. A un peu plus d'une semaine de leur entrée en lice à l'Euro 2012 face à l'Espagne, les questions ne vont pas manquer de fuser sur l'état des troupes de Cesare Prandelli.

Marchisio et la Nazionale ont le moral en berne après Zurich. (Reuters)Marchisio et la Nazionale ont le moral en berne après Zurich. (Reuters)
Jusqu'à 2-0, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter outre-mesure. L'Italie était certes menée par une équipe de Russie plus réaliste en seconde période mais la performance de la Squadra Azzurra avant le repos avait de quoi relativiser les quelques craintes qui se dessinaient. Mais à 3-0, la défaite prenait presque des allures de déroute. De Sanctis, qui avait remplacé Buffon à la mi-temps dans le but italien, allait chercher le ballon dans les filets pour la troisième fois après l'ouverture du score de Kerzhakov (1-0, 59e), quelques secondes après une belle occasion manquée par Cassano, et avant le doublé de Shirokov.

Le milieu du Zénith Saint-Pétersbourg profitait d'abord d'une mauvaise appréciation de Maggio qui laissait le malheureux De Sanctis trop court devant le Russe (2-0, 75e), avant de jouer les opportunistes, de la tête, sur un tir raté de Kokorin mal jugé par... Maggio. Les hommes de Dick Advocaat étaient récompensés à retardement de leurs opportunités manquées en première période notamment par Arshavin (5e), Kerzhakov (9e), Zyryanov (29e, 31e) ou encore Zhirkov (33e). Les joueurs de Prandelli ne furent pas non plus surclassés et ils auraient dû faire bouger les premiers le panneau d'affichage si Malafeev n'avait pas sorti le grand jeu en repoussant de près une puissante demi-volée de Balotelli (25e), sur une passe caviar signée Pirlo.

Le meneur de jeu de la Juventus, positionné très près de sa défense, a distillé comme cela quelques ballons d'une rare précision. Hélas pour la Nazionale sans résultat probant. A l'image d'une action tout aussi lumineuse où l'on retrouva cette fois-ci Balotelli dans le rôle du passeur et Cassano, qui enchaîna poitrine volée du droit, dans celui du tireur maladroit (52e). Et que dire de Marchisio, que les Russes croyaient hors-jeu, en échec devant Akinfeev (53e). Il y aura de quoi alimenter la nombreuse presse sportive italienne avant le match contre le tenant du titre, l'Espagne, le 10 juin. Il sera également question de l'affaire des paris truqués pour laquelle Buffon et Bonucci pourraient être entendus ou mis en examen. Sale temps pour la Squadra.


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