mercredi 13 juin 2012

Diarra, la puissance retrouvée

C'est un autre joueur. En dedans en début de stage à Clairefontaine du fait de la concurrence de M'Vila et Matuidi,Alou Diarra a clairement retrouvé son meilleur niveau depuis son arrivée en Ukraine. Le Marseillais a pour ce faire profité des blessures pour s'octroyer du temps de jeu et monter suffisamment en puissance pour broyer le milieu anglais, lundi, lors du premier match des Bleus.

Diarra échappe à Young. (Reuters)Diarra échappe à Young. (Reuters)
C'est une sorte de renaissance à laquelle nous avons assisté. Celle d'un Alou Diarra arrivé à Clairefontaine sur la pointe des pieds. A l'époque, on parlait davantage de sa saison en demi-teinte avec l'OM et d'une concurrence qui paraissait à son désavantage par rapport à M'Vila. Piqué dans son orgueil de compétiteur, il a pleinement profité de la blessure du Rennais. Savoir saisir sa chance est une qualité, Diarra n'a pas hésité une seconde lors des rencontres amicales, rendant des copies de plus en plus propres grâce notamment à la préparation physique afin de monter en puissance avec le groupe.

Si son expérience a pu représenter un atout non négligeable aux yeux de Laurent Blanc, il a parfois rappelé: "J'ai aussi un rôle sur le terrain. Je récupère, je dois ralentir les attaques adverses, les stopper. C'est mon rôle, il est ingrat, mais pour le bien de l'équipe, je dois protéger ma défense." Une manière de recentrer le sujet vers une autre réalité, celle de ses dernières performances. Il restait toutefois à transformer l'essai face à l'Angleterre, une rencontre où, justement, sa puissance physique semblait parfaitement convenir au défi proposé.

Un premier match plein

Son match débute cependant par une erreur sur le but anglais inscrit par Lescott. "Je perds le marquage de Lescott, je saute avec lui mais il a un grand gabarit... C'est juste ça", concède-t-il. La suite sera d'un tout autre acabit. "On a su réagir, à l'image de Diarra dont la responsabilité a été engagée sur le but puisqu'il était au marquage de Lescott", consent son sélectionneur. Diarra n'a guère tardé à se mettre dans le bon sens de marche. Il manque en effet de peu de rendre la pareille à la défense adverse d'un coup de boule rageur. "J'ai voulu me venger mais le gardien (Joe Hart) effectue une super parade, il faut le féliciter", précise-t-il.

Lancé, les Anglais ne l'arrêteront plus... Avec des interventions tranchantes, une puissance qui a fait reculer l'adversaire, il a multiplié les ballons récupérés. "Il a été énorme à la récupération. On tirait tous dans le même sens avec de l'agressivité dans le bon sens du terme", ajoute Yohan Cabaye qui n'a pas été le dernier à faire les efforts au milieu de terrain. Le résultat a été probant. Suffisamment pour freiner le retour d'un Yann M'Vila désormais remis puisqu'il participe aux entraînements collectifs. Laurent Blanc était arrivé avec un projet de jeu et une idée précise des hommes pour le faire fonctionner. Le Rennais y tenait une place de choix. Il reste que le sélectionneur se trouve désormais face à un choix délicat. Stopper la dynamique d'un élément qui a répondu présent ou lancer un des hommes de base de son milieu avec des qualités différentes, notamment à la relance.

Le sélectionneur n'est cependant pas du genre à tout chambouler du jour au lendemain, il a suffisamment répété que, contrairement aux journalistes, un bon match ne lui suffisait pas pour faire ou défaire une association. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Diarra a fait sa part du travail. Il reste à savoir si ce sera suffisant aux yeux de Laurent Blanc...

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