Laurent Blanc a tranché. Yoann Gourcuff ne participera pas à l'Euro 2012. Un choix qui apparaît logique après la saison quasi-blanche du Lyonnais. Pourtant, le sélectionneur a insisté, l'appelant dans les 26 avant de lui faire passer un test grandeur nature face à l'Islande dimanche. Cela n'a pas suffi...
Le verdict est tombé. Yoann Gourcuff ne verra pas Donetsk, l'Euro 2012 se fera sans lui. Depuis le départ, sa place dans le groupe des 23 faisait débat. Laurent Blanc, lui, voulait le voir à l'oeuvre, savoir s'il pouvait encore sauver le soldat Gourcuff, ce que son club n'a pas réussi à faire cette saison. Surtout, il expliquait lors de l'annonce de sa pré-liste: "Je conçois qu'on puisse se poser la question de sa présélection au vu de ses performances sportives. Mais il bénéficie de circonstances favorables. Si certains joueurs n'étaient pas blessés (le sélectionneur pensait à Abou Diaby, ndlr), on ne parlerait pas de lui. (...) Il n'est pas au top physiquement et mentalement, mais on a fait le choix de l'appeler car on sait ce qu'il est capable de nous amener. Je pense qu'on peut l'aider à ce qu'il retrouve son niveau. Le temps est compté. Mais on se donne la possibilité de réussir."
Un pari tenté par le "Président", alors que Gourcuff n'entrait pas dans les critères définis par Laurent Blanc lui-même, en premier lieu la "forme dui moment". Cette volonté farouche de lui donner une chance était alors passée pour du favoritisme, comme on tend la main à un joueur en difficulté sans qu'il y ait de raison valable de le faire, mais Laurent Blanc mettait également en avant le passé international de l'intéressé et le fait qu'en son absence de plus d'un an en équipe de France, personne ne s'était réellement imposé au poste de meneur offensif.
"Yoann, même s'il a fait très peu de matches internationaux, ses statistiques ne sont pas si mauvaises que ça, plaidait le sélectionneur. Sur son club, son bilan est indéfendable, mais en équipe de France, son bilan n'est pas si mauvais que ça, il a joué six matches (sous ses ordres, ndlr), trois comme titulaire, il a marqué trois buts. Au départ, il était dans le groupe, il connaît ce groupe, il a vécu avec ce groupe. Il a disparu pour certaines raisons, il bénéficie de circonstances qui font que pendant son absence, personne ne s'est imposé dans son secteur de jeu. Il peut jouer n°8, n°10, il avait très bien joué avec Nasri en Angleterre, un match-référence."
En marge du groupe...
Restait au joueur à reproduire ce "match-référence" et à prouver très rapidement qu'il pouvait bien trouver sa place dans ce groupe (à la fois humainement et sportivement) tout en apportant plus que Marvin Martin, son concurrent le plus direct. Le match face à l'Islande a donc servi de test grandeur nature. Après quelques jours à Clairefontaine, Gourcuff se sentait à son aise physiquement et pensait convaincre dans un schéma de jeu très offensif, proche de celui de Wembley fin 2010.
Sa prestation n'a cependant pas été flamboyante (il n'a pas été le seul, c'est vrai), il s'est trop souvent retrouvé à contretemps dans ses passes ou dans ses courses, ralentissant même le jeu en première période. Le léger mieux entrevu après la pause dans une position un petit peu plus haute n'a rien changé et c'est sous les sifflets qu'il a quitté la pelouse du stade du Hainaut. "Je ne fais pas attention. Il ne faut pas se prendre la tête. Il faut penser au jeu, au football. Le reste, ce sont des choses qu'on ne maîtrise pas. On verra en temps et en heure ce qu'il se passera", commentera-t-il après la rencontre.
Un entraînement en commun zappé le lendemain, qu'il aura passé à faire du vélo, en raison d'une cheville douloureuse - "Il a pris un gros coup sur la cheville, dimanche (face à l'Islande). Une cheville qui est un souci récurrent chez lui, mais rien de grave...", avait dit Blanc à ce sujet - et Yoann Gourcuff a donc été prévenu par le sélectionneur qu'il n'entrait pas dans son groupe définitif des 23. Un choix finalement logique. Sportivement d'abord et surtout, mais aussi parce que le Breton semble toujours en marge du groupe. Certaines attitudes ne trompent personne, même sur le terrain face à l'Islande, avec un Nasri le rabrouant alors qu'il était au sol. Et ce souci de plus à gérer n'a rien d'une lubie des journalistes, contrairement à ce que tente parfois de faire croire la "communication officielle" des Bleus. Parfois incompris, Gourcuff ne manquera pas à certains. Et si Blanc considérait jusque-là qu'il avait toujours fait partie du groupe, c'est désormais au joueur de travailler dur, dans son coin, pour retrouver son niveau. C'est à ce prix qu'il digèrera cette mise à l'écart et pourra de nouveau postuler en Bleu.
Le verdict est tombé. Yoann Gourcuff ne verra pas Donetsk, l'Euro 2012 se fera sans lui. Depuis le départ, sa place dans le groupe des 23 faisait débat. Laurent Blanc, lui, voulait le voir à l'oeuvre, savoir s'il pouvait encore sauver le soldat Gourcuff, ce que son club n'a pas réussi à faire cette saison. Surtout, il expliquait lors de l'annonce de sa pré-liste: "Je conçois qu'on puisse se poser la question de sa présélection au vu de ses performances sportives. Mais il bénéficie de circonstances favorables. Si certains joueurs n'étaient pas blessés (le sélectionneur pensait à Abou Diaby, ndlr), on ne parlerait pas de lui. (...) Il n'est pas au top physiquement et mentalement, mais on a fait le choix de l'appeler car on sait ce qu'il est capable de nous amener. Je pense qu'on peut l'aider à ce qu'il retrouve son niveau. Le temps est compté. Mais on se donne la possibilité de réussir."
Un pari tenté par le "Président", alors que Gourcuff n'entrait pas dans les critères définis par Laurent Blanc lui-même, en premier lieu la "forme dui moment". Cette volonté farouche de lui donner une chance était alors passée pour du favoritisme, comme on tend la main à un joueur en difficulté sans qu'il y ait de raison valable de le faire, mais Laurent Blanc mettait également en avant le passé international de l'intéressé et le fait qu'en son absence de plus d'un an en équipe de France, personne ne s'était réellement imposé au poste de meneur offensif.
"Yoann, même s'il a fait très peu de matches internationaux, ses statistiques ne sont pas si mauvaises que ça, plaidait le sélectionneur. Sur son club, son bilan est indéfendable, mais en équipe de France, son bilan n'est pas si mauvais que ça, il a joué six matches (sous ses ordres, ndlr), trois comme titulaire, il a marqué trois buts. Au départ, il était dans le groupe, il connaît ce groupe, il a vécu avec ce groupe. Il a disparu pour certaines raisons, il bénéficie de circonstances qui font que pendant son absence, personne ne s'est imposé dans son secteur de jeu. Il peut jouer n°8, n°10, il avait très bien joué avec Nasri en Angleterre, un match-référence."
En marge du groupe...
Restait au joueur à reproduire ce "match-référence" et à prouver très rapidement qu'il pouvait bien trouver sa place dans ce groupe (à la fois humainement et sportivement) tout en apportant plus que Marvin Martin, son concurrent le plus direct. Le match face à l'Islande a donc servi de test grandeur nature. Après quelques jours à Clairefontaine, Gourcuff se sentait à son aise physiquement et pensait convaincre dans un schéma de jeu très offensif, proche de celui de Wembley fin 2010.
Sa prestation n'a cependant pas été flamboyante (il n'a pas été le seul, c'est vrai), il s'est trop souvent retrouvé à contretemps dans ses passes ou dans ses courses, ralentissant même le jeu en première période. Le léger mieux entrevu après la pause dans une position un petit peu plus haute n'a rien changé et c'est sous les sifflets qu'il a quitté la pelouse du stade du Hainaut. "Je ne fais pas attention. Il ne faut pas se prendre la tête. Il faut penser au jeu, au football. Le reste, ce sont des choses qu'on ne maîtrise pas. On verra en temps et en heure ce qu'il se passera", commentera-t-il après la rencontre.
Un entraînement en commun zappé le lendemain, qu'il aura passé à faire du vélo, en raison d'une cheville douloureuse - "Il a pris un gros coup sur la cheville, dimanche (face à l'Islande). Une cheville qui est un souci récurrent chez lui, mais rien de grave...", avait dit Blanc à ce sujet - et Yoann Gourcuff a donc été prévenu par le sélectionneur qu'il n'entrait pas dans son groupe définitif des 23. Un choix finalement logique. Sportivement d'abord et surtout, mais aussi parce que le Breton semble toujours en marge du groupe. Certaines attitudes ne trompent personne, même sur le terrain face à l'Islande, avec un Nasri le rabrouant alors qu'il était au sol. Et ce souci de plus à gérer n'a rien d'une lubie des journalistes, contrairement à ce que tente parfois de faire croire la "communication officielle" des Bleus. Parfois incompris, Gourcuff ne manquera pas à certains. Et si Blanc considérait jusque-là qu'il avait toujours fait partie du groupe, c'est désormais au joueur de travailler dur, dans son coin, pour retrouver son niveau. C'est à ce prix qu'il digèrera cette mise à l'écart et pourra de nouveau postuler en Bleu.
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