Vous avez joué et marqué dimanche, cela vous a-t-il rassuré ?
Ça fait du bien parce que cela faisait longtemps que je n'avais pas marqué en équipe de France(28 mars 2009 en Lituanie, ndlr), ça devenait pesant qu'on me pose cette question. J'aime provoquer, percuter, créer des décalages, jouer en remise et donner de bons ballons. C'est ce que je fais en club.
Vous vous êtes immédiatement trouvé avec Giroud, comme expliquez-vous cette facilité ?
On se comprend bien, pas besoin de jouer cinquante matches ensemble pour ça. L'entrée d'Olivier (Giroud) et des autres ont fait du bien, on voulait vraiment gagner ce match et on a réussi à y parvenir.
A qui vous fait penser Olivier Giroud ?
C'est un petit peu comme avec Luca Toni avec qui j'ai joué pendant deux ans (au Bayern). J'aime bien parce qu'il sent le foot, il sert d'appui en une-deux comme on a pu le voir hier (dimanche).
L'ambiance à Valenciennes vous a-t-elle aidé ?
J'étais content de revenir dans le Nord, j'ai passé deux jours à Boulogne, et Valenciennes, c'était encore le Nord avec des gens chaleureux, accueillants, c'était magnifique d'avoir les supporters derrière nous. J'étais libéré, heureux, j'ai pris beaucoup de plaisir lors de cette victoire. Ce que j'ai fait hier (dimanche), je le fais toute l'année avec le Bayern, malheureusement, je n'arrivais plus à le faire avec les Bleus, je ne sais pas pourquoi.
Ce but, c'est ce qui vous manquait pour retrouver votre niveau en Bleu ?
Peut-être que c'est ce qu'il fallait pour mettre tout le monde d'accord. Ces derniers temps en équipe de France, je n'étais pas relâché, décontracté. Quand tu es critiqué, tu te dis: Qu'est-ce que je dois faire de plus ?" Ça faisait très longtemps qu'un stade français n'avait pas scandé mon nom... Après, c'était un match amical, j'avais envie de bien faire, j'ai tenté plein de choses. Après, ça aurait pu se passer comme avant, mais je me suis bien senti de suite.
"Je sentais qu'il y avait un truc de cassé"
Vous avez besoin de cet appui du public pour briller ?
Oui. Je sentais qu'il y avait un truc de cassé, que ça ne se passait pas bien... En équipe de France et avec Marseille, j'avais connu le top du top et ça te donne encore plus de confiance pour dribbler, tenter des choses. Avec le Bayern, cela se passe comme ça au stade ou dans la vie de tous les jours et c'est important. Je fonctionne comme ça, j'en ai besoin.
Vous êtes arrivé le dernier dans le groupe, samedi, avez-vous demandé à jouer ?
J'ai posé la question et Jean-Louis Gasset m'a répondu que c'était prévu que je joue quinze minutes. Je n'avais rien fait pendant trois jours, mais c'est comme si j'avais eu deux jours de libre. J'ai juste été courir en forêt avec mes frères et un ami.
La déception de la finale de la Ligue des champions est-elle oubliée ?
Oui, ça va mieux. Ça a été difficile pendant trois ou quatre jours, parce qu'on était chez nous, qu'on avait eu beaucoup d'occasions, qu'on avait fait un match parfait en marquant à la 83e, mais on prend un but dans la foulée. En prolongation, on a encore un penalty... Cette Coupe, on la méritait, mais c'est le foot...
Cela apporte-t-il encore plus de motivation avant le premier match contre l'Angleterre ?
Non, il faudra prendre les trois points pour bien débuter l'Euro, mais que ce soit contre les Anglais ou contre l'Ukraine, cela ne change rien, il faut gagner. Ce premier match est important car il permettrait de bien débuter dans un groupe pas facile.
L'équipe de France n'a pas gagné un match de poules en 2008 puis en 2010, y pensez-vous ?
On a oublié et le groupe a changé. On a tous envie de faire quelque chose de bien, de respecter le pays en franchissant le premier tour, d'autant qu'ensuite tout est possible. En 2006, personne ne nous voyait en finale mais après les poules, ont était passés comme une fusée...
Deux joueurs s'apprêtent à quitter le groupe, comment le vivez-vous ?
On ne saura que demain (mardi). Ce n'est jamais évident de gérer cette situation. Dans le groupe, personne n'en parle, c'est plus embêtant d'en parler parce qu'on ne sait pas qui ce sera.
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