
Le gouvernement a donné un mois supplémentaire aux éditeurs de presse français et au géant américain Google pour trouver un accord sur l'éventuel paiement de "droits voisins", a indiqué vendredi à l'AFP une source proche du dossier. Depuis début décembre, les représentants du moteur de recherche et ceux de l'association de la presse d'information politique et générale (IPG) se réunissent sous l'égide du médiateur nommé par le gouvernement, Marc Schwartz, du cabinet de conseil Mazars.
Les éditeurs de presse exigent que Google paie des "droits voisins" du droit d'auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu'il réaliserait en référençant leurs titres. Le président de la République François Hollande, qui avait reçu à la fin octobre le patron de Google Eric Schmidt, avait annoncé qu'une loi pourrait "intervenir si nécessaire" pour faire payer une taxe à Google, dans l'hypothèse d'un échec des négociations avant fin décembre.Jeudi, une "réunion de la dernière chance" n'a pas débouché sur un accord, mais le gouvernement a décidé vendredi d'accorder un mois supplémentaire à la médiation, en donnant jusqu'à fin janvier aux deux parties pour s'entendre, selon la source proche du dossier. A la mi-octobre, Google menaçait de ne plus référencer les médias français s'il devait se voir imposer une taxe assimilée à des droits d'auteur. Selon la Correspondance de la presse de jeudi 20 décembre, le gouvernement a déjà prévu, dans son programme législatif pour le premier semestre, un projet de loi instaurant un droit voisin du droit d'auteur au cas où cette médiation entre Google et les éditeurs échouerait.
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