La migraine touche trois femmes pour un homme. Bien que différentes options permettent de prévenir ces crises, trop peu d’entre elles prennent en charge leur maladie. Des chercheurs américains font le point sur les armes à leur disposition de l’enfance à la ménopause.
Pour mieux comprendre la migraine féminine, des chercheurs de la prestigieuse Mayo Clinic ont passé en revue les principales études sur la migraine publiées dans les cinq dernières années. Ce travail a souligné l’intérêt des thérapies préventives à différentes étapes de la vie d’une femme. Selon Dr Tozer, les changements hormonaux jouent sur le développement de migraine, qui est plus fréquente pendant les années où les femmes sont en âge d’avoir des enfants.
Enfance et adolescence

Si ces thérapies et changements de style de vie se révèlent insuffisants, certaines études ont constaté que la cyproheptadine (Periactine®) peut se révéler utile pour des enfants de moins de 6 ans. Au-delà, plusieurs autres médicaments sont disponibles.
Vie active
- Règles :
Les migraines augmentent sensiblement après la puberté. Les règles constituent ainsi l’un des facteurs déclenchants les plus communs. Les migraines menstruelles seraient causées par le déclin dans des niveaux d’estrogène avant la menstruation. Elles peuvent être prévenues grâce à la prise de médicament pendant la période de vulnérabilité.
Ces crises cataméniales sont traitées comme les autres crises migraineuses. Plus les traitements sont pris tôt en début de crises, plus ils sont efficaces : les traitements non spécifiques (anti-inflammatoires non stéroïdiens, antalgiques) et les traitements spécifiques (les triptans et les dérivés de l’ergot de seigle). Dans certains cas, la mise en place d’une contraception orale suffit à faire disparaître ces douleurs.
- Grossesse :
Les femmes migraineuses enceintes voient généralement leurs migraines disparaître dès la fin du premier trimestre. Selon les études, c’est le cas 50 à 80 % d’entre-elles, alors qu’un plus petit pourcentage éprouve une détérioration ou un début des crises. En cas de grossesse, certains médicaments sont à prendre avec précautions. Dans tous les cas, il est fortement recommandé d’éviter l’automédication et de consulter son médecin qui devra évaluer les bénéfices attendus et les risques pour la mère et le foetus. Certains médicaments sont à proscrire durant cette période.
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