La Grèce, qui avait laissé une des plus mauvaises impressions au niveau du jeu sur les deux premières journées de l'Euro, est en quarts de finale ! Les joueurs de Fernando Santos ont réussi l'exploit de dominer la Russie (1-0) samedi lors de leur ultime match dans le groupe A, et pourraient retrouver l'Allemagne. Quel que soit l'adversaire, ce sera sans Giorgos Karagounis, suspendu.
Les Grecs en quarts... sans Karagounis. (Reuters) C'était un peu impensable, mais ils l'ont fait. Les Grecs ont décidément une histoire très particulière avec l'Euro, et c'est bien sûr un immense paradoxe au vu de la situation économique de 2012. Cette inespérée victoire contre la Russie (1-0) aura peut-être été un symbole fort. Comme les finances de son pays, la sélection nationale était au bord de l'implosion, après deux premiers matches faiblards. Mais elle s'en est finalement sortie. Alors, seul l'avenir dira si la Grèce reste dans la zone euro, mais ça vaut aussi pour le foot.
- La Grèce a mis fin à sa disette de 5 matches sans victoires à l'Euro (4 défaites, 1 nul), son dernier succès avant samedi soir remontant à la finale de 2004 (1-0 contre le Portugal).
- C'est la deuxième fois que la Grèce atteint la phase éliminatoire de l'Euro, après son sacre de 2004.
- Les 4 dernières victoires de la Grèce à l'Euro se sont toutes soldées sur le score de 1-0 (trois en phase éliminatoire en 2004, et samedi soir).
Source: Opta
Après tout, rien ne dit que l'aventure des joueurs de Fernando Santos s'arrêtera en quarts...
Ils auront de bonnes chances d'affronter l'Allemagne, et la montagne risque quand même d'être un peu haute. Surtout que les Hellènes devront faire sans Giorgos Karagounis, capitaine et héros malheureux du soir, puisque buteur et suspendu à la fois. Huit ans après l'épopée portugaise, la Grèce vient à nouveau frapper à la porte du Vieux continent, et la manière est encore plus inattendue. En 2004, la victoire d'entrée face au Portugal avait au moins permis de prévenir... La Russie est l'immense victime collatérale de ce joyeux bazar, éliminée dès le premier tour à la surprise générale.
La Russie tombe de haut
Les hommes de Dick Advocaat, qui avaient a priori confirmé leur statut d'outsiders après leur démonstration contre la République tchèque (4-1) lors du premier match, en sont donc pour leurs frais. Tchèques et Grecs seront bien au rendez-vous des quarts, et pas eux. Sur le match, ce n'est pas forcément volé. Karagounis a profité d'une erreur de placement de Zhirkov sur une longue touche pour marquer en fin de première période (1-0, 45e+2), alors qu'Andrey Arshavin (11e), Alexander Kerzhakov (13e) ou Yuri Zhirkov (40e), justement, se sont procurés des occasions. Mais le Monégasque Giorgios Tzavellas (qui ne restera pas en Principauté) a aussi touché le poteau sur coup franc (71e).
Plus qu'un tournant du match, la simulation - pas forcément avérée - de Karagounis et le carton jaune qui en a résulté, à l'heure de jeu, pourrait surtout représenter un virage dans la compétition des Grecs. Avec des moyens déjà limités, ces derniers devront donc faire sans leur aboyeur en chef en quarts de finale. D'aucuns penseront que la présence de la Russie dans le top 8 aurait été préférable, mais la vérité d'un grand tournoi ne se limite évidemment pas au seul potentiel. La Grèce commence à connaître la recette par coeur.

Grèce-Russie en chiffres
- Giorgos Karagounis a récolté son 8e carton jaune en 10 matches de phase finale de l'Euro, record dans l'histoire du tournoi. Il a inscrit son deuxième but dans la compétition, huit ans après son but face au Portugal en match d'ouverture de l'édition 2004. De plus, il vient d'égaler le record de sélections avec la Grèce, rejoignant Theodoros Zagorakis avec 120 capes.- La Grèce a mis fin à sa disette de 5 matches sans victoires à l'Euro (4 défaites, 1 nul), son dernier succès avant samedi soir remontant à la finale de 2004 (1-0 contre le Portugal).
- C'est la deuxième fois que la Grèce atteint la phase éliminatoire de l'Euro, après son sacre de 2004.
- Les 4 dernières victoires de la Grèce à l'Euro se sont toutes soldées sur le score de 1-0 (trois en phase éliminatoire en 2004, et samedi soir).
Source: Opta
Ils auront de bonnes chances d'affronter l'Allemagne, et la montagne risque quand même d'être un peu haute. Surtout que les Hellènes devront faire sans Giorgos Karagounis, capitaine et héros malheureux du soir, puisque buteur et suspendu à la fois. Huit ans après l'épopée portugaise, la Grèce vient à nouveau frapper à la porte du Vieux continent, et la manière est encore plus inattendue. En 2004, la victoire d'entrée face au Portugal avait au moins permis de prévenir... La Russie est l'immense victime collatérale de ce joyeux bazar, éliminée dès le premier tour à la surprise générale.
La Russie tombe de haut
Les hommes de Dick Advocaat, qui avaient a priori confirmé leur statut d'outsiders après leur démonstration contre la République tchèque (4-1) lors du premier match, en sont donc pour leurs frais. Tchèques et Grecs seront bien au rendez-vous des quarts, et pas eux. Sur le match, ce n'est pas forcément volé. Karagounis a profité d'une erreur de placement de Zhirkov sur une longue touche pour marquer en fin de première période (1-0, 45e+2), alors qu'Andrey Arshavin (11e), Alexander Kerzhakov (13e) ou Yuri Zhirkov (40e), justement, se sont procurés des occasions. Mais le Monégasque Giorgios Tzavellas (qui ne restera pas en Principauté) a aussi touché le poteau sur coup franc (71e).
Plus qu'un tournant du match, la simulation - pas forcément avérée - de Karagounis et le carton jaune qui en a résulté, à l'heure de jeu, pourrait surtout représenter un virage dans la compétition des Grecs. Avec des moyens déjà limités, ces derniers devront donc faire sans leur aboyeur en chef en quarts de finale. D'aucuns penseront que la présence de la Russie dans le top 8 aurait été préférable, mais la vérité d'un grand tournoi ne se limite évidemment pas au seul potentiel. La Grèce commence à connaître la recette par coeur.
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