Jallet: "On y croit quand même"

Si Montpellier n'aura besoin que d'un petit point, dimanche sur le terrain de la lanterne rouge auxerroise, pour être sacré champion de France, son dauphin parisien conserve un infime espoir de coiffer le club héraultais au poteau, en cas de victoire à Lorient. Présent devant la presse vendredi, Christophe Jallet a ainsi estimé que le pourcentage de voir le club de la capitale titré était "faible", mais le latéral droit âgé de 28 ans garde la foi. "Rien n'est fini", assure-t-il.
Quel est, selon vous, le pourcentage de chances que le PSG soit sacré champion de France dimanche ?
Un faible pourcentage je pense puisque nous n'avons plus notre destin entre nos mains. On se doit de gagner à Lorient et de prendre trois points indispensables pour revenir sur Montpellier et espérer qu'Auxerre les accroche, et fasse même mieux que ça, qu'ils les battent, pour qu'on soit champions. Ça fait beaucoup de facteurs à réunir pour être champions, c'est pour ça que je pense qu'il y a faible pourcentage, mais il existe et on y croit quand même.

Comment est-ce que l'on se prépare dans ces conditions ?
C'est la dernière semaine. Si c'était vraiment terminé, si on n'avait plus aucune chance, on saurait à quoi ça ressemble. Maintenant, à nous de garder du sérieux, de l'application et de la motivation car on y croit quand même. On a déjà vu des retournements de situation, ça a failli se produire en Angleterre la semaine dernière (sic). Pourquoi pas chez nous ? Ce n'est pas plus compliqué qu'une autre semaine, même si on arrive sur la fin et que tout le monde est un peu fatigué, on tâche de rester concentré et de bien travailler pour préparer au mieux le match à Lorient.

Est-ce que l'égo entre en jeu et que le groupe se dit qu'il faut absolument terminer sur une bonne note ?
On a envie de le gagner ce match. Même si Montpellier fait le boulot, on n'a pas envie d'avoir des regrets, quoi qu'il arrive. Si on ne gagnait pas à Lorient et que, par bonheur, Auxerre battait Montpellier, on aurait les boules. Faisons le travail de notre côté. S'ils arrivent à prendre un point, c'est qu'ils auront mérité leur titre. Ils ont fait de bonnes performances tout au long de la saison, ils ont été réguliers, plus que nous. Ils le méritent leur titre mais on peut peut-être l'avoir sur la dernière journée, ce serait la plus belle des récompenses et le plus beau cadeau qu'on pourrait avoir.

"On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes"

En cas de deuxième place finale, aurez-vous des regrets au vu du déroulement de la saison ?
Oui, forcément puisqu'on a eu l'occasion à de maintes reprises de garder la main, mais on n'a pas su le faire. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. On aurait pu arriver à cette dernière journée dans d'autres conditions. On s'est manqué sur quelques rendez-vous et au final, Montpellier a gardé le cap, mais rien n'est fini.

Quels sont les matches qui vous resteront en travers de la gorge ?
Si on commence à reprendre tous les matches... On sait très bien qu'on ne peut pas tous les gagner. Le dernier en date où on a vraiment lâché des points bêtement, c'est Auxerre (match nul 1-1, le 15 avril). Même si deux points de plus nous laisseraient toujours derrière Montpellier, mentalement, ça aurait eu un impact différent car on revenait bien sur eux à ce moment-là. Le match à Lille (défaite 2-1, le 29 avril) aussi, qu'on tenait pas mal, avec l'expulsion de Mamad' (Mamadou Sakho). Des regrets, on a en toujours dans une saison, on ne fait jamais tout bien. Ce sont les aléas du foot. A nous de faire mieux les saisons suivantes si on veut obtenir des titres un peu plus sereinement.

Est-ce que vous pensez que votre équipe a atteint ses limites cette saison ou qu'elle peut faire mieux ?
On sait que collectivement, ça n'a pas toujours été évident car il y a eu pas mal d'arrivées au début de saison et encore à la trêve hivernale. Tout ne peut pas rouler en claquant des doigts. Ça demande beaucoup de travail, de l'adaptation. Montpellier est une équipe huilée, ça fait trois ans qu'ils jouent ensemble, ils ont l'habitude. Quand ça ne vas pas, ils ont des repères, nous un petit peu moins et c'est peut-être pour ça que ça a coincé sur quelques matches.

"Peut-être que les Montpelliérains auront trop fait la fête..."