vendredi 25 mai 2012

Guardiola: "Qu'ils ne s'occupent plus de moi"

A la veille de son dernier match en tant qu'entraîneur du Barça, ce vendredi soir à l'occasion de la finale de la Coupe du Roi face à l'Athletic Bilbao, Pep Guardiola a tenu à apaiser le climat entourant sa succession, assurant être ravi de voir son futur ancien adjoint, Tito Vilanova s'asseoir, à sa place sur le banc catalan. Mais l'homme aux 13 titres en quatre ans s'est montré clair : il part et pour de bon !

Pep Guardiola n'est bientôt plus l'entraîneur du Barça. (Reuters)Pep Guardiola n'est bientôt plus l'entraîneur du Barça. (Reuters)
Que pensez vous de la nomination de Tito Vilanova, votre adjoint ces quatre dernières années, pour vous succéder ? On a dit que vous étiez agacé par ce choix ?
Je connais Tito depuis que j'ai l'âge de 13 ans et nous travaillons ensemble depuis cinq ans. Nous sommes évidemment très liés. Au mois de novembre dernier, Andoni Zubizareta (le directeur technique) m'a dit que Tito pouvait devenir mon remplaçant. J'ai tout de suite dit que c'était une très bonne idée. Lorsque j'ai confirmé aux dirigeants que je voulais quitter le club après le match face àChelsea, c'est moi qui ait annoncé à Tito que le Barça allait certainement lui proposer d'être entraineur. Evidemment, je ne lui ai rien demandé ! Je lui ai simplement dit: « fais ce qu'il te plait ».

C'est la dernière fois que vous dirigez cette équipe. En quoi le Barça d'aujourd'hui est différent de celui d'il y a quatre ans à votre arrivée ?
Je crois que depuis toujours au Barça le travail collectif, celui des dirigeants, des joueurs et du staff a permis à l'équipe de progresser. Nous sommes meilleurs aujourd'hui qu'il y a quatre ans. Mais dans quelques années nous serons encore meilleurs. Nous nous améliorons avec l'expérience. Nous apprenons tous les jours. En ce qui me concerne, j'ai énormément appris de tous mes prédécesseurs : Frank Rijkaard, Johan Cruyff, Louis Van Gaal, Serra Ferrer. Nous avons tous contribué au succès du club.

Si dans six mois, le Barça a des problèmes, seriez vous prêt à revenir ?
Non, non ! C'est hors de question ! De toute façon Tito Vilanova fera très bien son travail. Mon étape à Barcelone en tant qu'entraîneur est terminée pour un bon bout de temps. Je m'en vais !

"Que des bons moments sauf les maladies de certains"

Vous seriez parti car Sandro Rosell, le président du club, n'a pas tout fait pour vous retenir. Etes-vous en froid avec la direction du club ?
C'est faux. Ma relation avec Sandro Rosell, comme avec Joan Laporta, l'ancien président du Barça (adversaire de Rosell, ndlr), est merveilleuse. Je ne peux que leur être reconnaissant. Ils m'ont laissé faire mon travail et m'ont laissé entraîner le club de mes rêves. Cependant, une fois que je serai parti, j'aimerais qu'ils ne m'utilisent pas, qu'ils ne parlent pas en mon nom et qu'ils ne s'occupent plus de moi.

Quels sont les meilleurs et les pires moments que vous avez vécus en temps qu'entraîneur du Barça ?
Il n'y a pas eu beaucoup de mauvais moments, sauf lorsque nous avons eu à affronter les maladies de certains d'entre nous, comme Eric Abidal et Tito Vilanova. Pour le reste, tout a été génial et il n'y a eu que des bons moments.

Redoutez-vous cette équipe de Bilbao ?
Evidemment ! Ça fait plusieurs années qu'ils n'ont pas remporté de titre. Ils sont hyper motivés ! Cette équipe ne se rend jamais, elle a une âme et énormément d'amour propre. Ce sera une finale très dure. Ceci dit, je crois que nous sommes prêts à affronter ce match et cette équipe.

L'hymne espagnol sera certainement sifflé par les supporters catalans et basques ce soir en finale de la Coupe du Roi. Qu'en pensez-vous ?
Je n'aime pas qu'on siffle les hymnes. Mais je regrette énormément l'absence au stade de la Présidente de la Région de Madrid. Après tout ce qu'elle a dit (Esperanza Aguirre avait demandé de jouer le match à huis clos à cause des possibles sifflets, ndlr), j'aurais aimé qu'elle nous honore de sa présence. Pour le reste, j'aimerais qu'on revendique le football. Les revendications politiques ont leur place au parlement, pas au stade.

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